Ne pourrions-nous pas concevoir le dessin comme des remous sur la surface du temps ?  John Berger

 

Cette performance se propose comme un échange entre musique et dessin, dans l'instant de l’improvisation.

Chacun des deux protagonistes, l’un à jardin, l’autre à cour, joue avec son instrument fétiche dans un rapport tactile et corporel - la danse n’est jamais loin. 

Echos, dialogue, connivence, résonance ouvrant parfois-même la voie à la divergence, au contre-pied voire à la discorde... les 2 médiums / artistes / sensibilités se tressent, s’entortillent, s’entrelacent, se dénouent… une conversation en somme ! Faite de sons et de graphite et dans un déploiement d’outils fabriqués pour l’occasion, révisant les jeux de la main et du corps. Tout se fait musique, du frottement de la mine sur le papier jusqu’aux mélodies chahutées à l’envi... et au plaisir.

On voit se créer le dessin, projeté sur un écran en milieu de scène, paysages abstraits comme, par essence, la musique est abstraite. 

Alors que les sons se diluent dans l’espace et le temps, le geste du dessin fait trace, offrant une image sensorielle du moment.